La Renault R4 produite à Maubeuge

Renault R4

Renault choisit Maubeuge pour la production de ses deux futurs modèles

En balance avec l’usine de Douai, le site de Maubeuge (Nord) a été retenu par la direction de Renault pour la production de la future R4 et sa déclinaison fourgonnette. Les deux usines qui composent le Pôle ElectriCity de la marque au Losange étaient en concurrence pour l’assemblage de la voiture du type petit SUV urbain 100% électrique.

Dévoilée au Mondial de l’Auto sous la forme d’un concept-car inédit baptisé “4EVER Trophy”, la R4 –qui comporte une face avant en guise de clin d’œil à la mythique 4L- devrait donc être produite à partir de fin 2024 dans l’usine nordiste de Maubeuge avant un lancement programmé au premier trimestre 2025. Star des années 1960 et 1970 avec 8 millions d’exemplaires vendus dans 100 pays, la 4L -dont la fabrication s’est arrêtée en 1992- aura donc droit à une descendante haute sur roues plus carrée qui s’assimile à la cousine du Dacia Duster.

Alors qu’elle était à l’origine l’équivalent chez Renault de la Citroën 2 CV, la nouvelle Renault R4 se positionnera en entrée de gamme au niveau de l’actuel SUV Renault Captur, au-dessus de la Renault 5 (qui remplacera la Clio) et en-dessous de la Renault Mégane électrique. Avec une calandre rectangulaire et des feux arrière en gélule, le concept “4EVER Trophy” révèle une vision plus futuriste et des protections de carrosserie massives malgré d’autres références au modèle originel. Inédit, son logo lumineux devrait également être repris sur la R4 équipée d’un moteur électrique de 140 ch et qui mesure 4.1 m de long. Le mythe de la 4L va donc renaître avec un SUV adapté au tout-terrain et qui présente un design de type agressif.

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Outre la Renault Mégane E-Tech produite depuis 2021 sur son site, l’usine de Douai s’est quant à elle vue attribuer la production du Renault Scénic E-Tech (début 2024), de la Renault R5 (mi-2024), de la Renault R5 Alpine (fin 2024) et de la Nissan Micra (2025-2026).

La prise en main du groupe Ampère change la donne

Un temps annoncée sur les deux usines –le SUV à Douai et la fourgonnette à Maubeuge-, la production de la R4 débutera donc uniquement sur le site de Maubeuge fin 2024. En cause : l’annonce en février 2022 d’un futur véhicule Nissan Micra électrique qui doit prochainement voir le jour et dont l’assemblage sera réalisé sur la plate-forme de la R5. Une plate-forme CMF-B EV qui servira notamment de base à la nouvelle Micra, fabriquée elle à Douai à partir de 2025 pour une arrivée sur le marché en 2026. En délaissant le site industriel de Flins (Yvelines), la future citadine japonaise restera donc “made in France” en débarquant dans le Nord.

Avec une gamme 100% électrique active et de nouvelles formes de mobilités à l’étude, Renault prépare sa métamorphose -avec l’entrée en Bourse dès l’année prochaine du groupe Ampère chargé de chapeauter la marque- et ambitionne une production de 400 000 véhicules électriques sur ses deux usines à l’horizon 2025. Le groupe Renault discute en parallèle avec Nissan pour revoir la structure de leur alliance vieille de 20 ans (partenariat Renault-Nissan-Mitsubishi baptisé en janvier 2022 “Alliance 2030″).

Majoritaire, Renault envisage en effet de vendre une partie de ses 43.4% de parts dans Nissan -le constructeur japonais Nissan Motor Company Limited n’en possède que 15% chez Renault- pour scinder toutes ses activités dans les véhicules électriques du reste de sa production (moteurs à combustion). En recherche de liquidités pour investir dans le futur groupe Ampère, la stratégie de Renault consiste notamment à rattraper son retard sur le marché de l’auto électrique face à des concurrents tels que Tesla ou Volkswagen.

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Une restructuration en marche

Les futures R4 et R5 (autre légende de la marque) ambitionnent d’aider le constructeur automobile français à revenir dans la course à l’électrique en misant sur des petits modèles plus abordables. La création d’une seconde entité -baptisée Horse et dédiée aux véhicules thermiques et hybrides- devrait permettre à Renault de voir sa restructuration affinée.

Le partenariat conclu avec la startup grenobloise Vektor (spécialisée dans la production de batteries pour ses modèles de voiture électrique) ainsi que l’ouverture d’une nouvelle usine à Dunkerque (début de la production prévu en 2025) devraient également y contribuer. Le futur site de Dunkerque qui pourrait d’ailleurs produire la voiture Renault R5 Turbo en version électrique pour concourir au championnat du monde de rallye.

Crédit photo : phoneandroid.com.

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