Présidentielles 2022 : quid de l’automobile ?

Présidentielles

À quelques semaines du premier tour des élections, les candidats dévoilent de plus en plus leur programme et, le lundi 14 mars, les équipes de Mobilians, la PFA (Plateforme Automobile), la FIEV (syndicat professionnel des équipementiers…) et la CSIAM (Chambre Syndicale des Importateurs d’Automobiles et de Motocycles) ont pu s’entretenir avec les porte-parole des candidats pour en connaître plus sur leurs projections concernant le domaine de l’automobile.

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise

programme automobile Jean-Luc Mélenchon

Le parti d’extrême gauche, La France Insoumise, représenté par le candidat Jean-Luc Mélenchon, se positionne sur l’objectif zéro émission.

Au programme, le développement du covoiturage, des transports en commun et de l’auto-partage.

Le candidat de La France Insoumise veut “renforcer la prime à la conversion” et mettre en avant le rétrofit, qui consiste à convertir un véhicule thermique en électrique. Cette technologie est encore peu connue et reste coûteuse.

Il remet en cause l’existence des ZFE (Zones à Faibles émissions) et pourrait les faire disparaître.

Jean-Luc Mélenchon prône une production automobile made in France et se positionne en défaveur de la délocalisation.

Enfin, il veut limiter le prix du carburant à 1,40€, soit une grosse baisse par rapport à l’état actuel des prix de l’essence et du diesel.

Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National

programme automobile Marine Le Pen

Du côté du Rassemblement National, l’électrification accélérée n’est pas bien vue. Les véhicules hybrides doivent être favorisés, pour éviter de ne garder que le 100% électrique qui est coûteux.

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Une nouvelle aide à l’achat de 1 000€ pourrait également être mise en place pour le passage de son véhicule au bioéthanol.

Comme son concurrent de l’extrême gauche, Marine Le Pen remet en cause les ZFE et les supprimera.

Le prix des carburants est une problématique que le Rassemblement National souhaite résoudre en supprimant les taxes sur le carburant.

La nationalisation des autoroutes est également au programme : l’idée est alors de récupérer les parcelles d’autoroutes gérées par les sociétés privées afin d’avoir la décision des tarifs des péages.

Le parti du Rassemblement National souhaite aussi soutenir les jeunes en apprentissage avec 200 à 300€ de plus par mois.

Marine Le Pen soutient fortement l’hydrogène, la neutralité technologique avec le libre choix des technologies pour la production automobile, ainsi que les zones franches industrielles et la création d’une agence nationale de maîtrise des métaux lourds et rares.

Emmanuel Macron, candidat de Ensemble Citoyens !

programme automobile Emmanuel Macron

Les objectifs de l’actuel président restent les mêmes : passer l’automobile à l’électrique. Un des objectifs principaux est d’investir dans la production de batteries avec des usines implantées sur le territoire.

Emmanuel Macron favorise également la neutralité technologique et souhaite baisser les impôts de production pour soutenir les acteurs de l’électrique.

Le bonus écologique et la prime à la conversion seront maintenus à leur niveau actuel le plus longtemps possible.

Un “leasing social” serait également mis en place pour prendre en charge une partie des loyers afin qu’il ne dépasse pas les 100€.

Avant les élections, le candidat du parti Ensemble Citoyens ! a annoncé qu’à compter du 1er avril, tous les français bénéficieront d’une remise de 15 à 18 centimes par litre de carburant.

Eric Zemmour, candidat de Reconquête

programme automobile Eric Zemmour

Défavorable à la délocalisation, le parti Reconquête prévoit une baisse de 30 milliards d’euros des impôts de production, avec la suppression de deux taxes : la C3S et la CVAE.

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Dans la lignée de cette mesure, des zones franches industrielles seraient créées, avec des sociétés qui ne paieraient pas d’impôts et des salariés exonérés de cotisations sociales pendant les 2 années suivant leur recrutement.

Eric Zemmour propose l’arrêt du permis à points.

Sa première mesure concerne la suppression des ZFE qui, selon lui, empêche des français de circuler dans leur propre agglomération.

Le parti de la Reconquête souhaite imposer aux maires la limitation de 50 km/h en ville, et opérer le retour à 90 km/h sur la totalité du réseau routier.

Le contrôle technique passerait à une validité de 3 ans au lieu de 2 ans actuellement.

Le candidat de Reconquête souhaite bloquer les tarifs des carburants autour de 1,80€. Les “français qui ont besoin de leur voiture” pourraient eux bénéficier d’une prise en charge jusqu’à 40€ par mois de leurs frais de carburant par leur entreprise.

Fabien Roussel, candidat du Parti Communiste Français

programme automobile Fabien Roussel

Le candidat du Parti Communiste Français encourage la décarbonation et propose la gratuité des transports publics.

Il souhaite que les constructeurs aient l’obligation d’installer un système d’aspiration de particules de freins sur les voitures.

Le prix des carburants serait plafonné à 1,70€, avec une prime de 10 000€ pour l’achat d’un véhicule Crit’Air 1 ou 2 (même thermique).

Fabien Roussel souhaite également développer et améliorer les pistes cyclables.

Le permis de conduire deviendrait gratuit pour les moins de 25 ans.

Jean Lassalle, candidat de Résistons

programme automobile Jean Lassalle

Le candidat s’oppose à l’arrêt des motorisations thermiques, qui devront perdurer en parallèle des nouvelles motorisations.

Il prévoit le développement des moyens de transport sur l’axe Est-Ouest du pays.

Jean Lassalle est en faveur du retour à 90 km/h, de la suppression du permis à points et à la suspension du permis pour 6 mois (contre 36 mois actuellement).

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Il prévoit une formation plus axée sur les mathématiques et les sciences pour faire face à la production des voitures électriques qui nécessite moins de main d’œuvre.

Anne Hidalgo, candidate du Parti Socialiste

programme automobile Anne Hidalgo

La candidate souhaite un déploiement des infrastructures telles que les bornes de recharge et stations hydrogène, mais également la mise en avant du rétrofit et une aide pour le leasing auto.

Elle prône la fin du Diesel dans Paris dès 2024, et la mise en place d’un leasing social pour les véhicules électriques.

La TVA sur les carburants serait abaissée à 5,5% et les prix hors-taxe plafonnés.

Yannick Jadot, candidat de Europe Ecologie Les Verts

programme automobile Yannick Jadot

Il programme la fin des motorisations thermiques à l’horizon 2030 avec impossibilité d’en vendre au-delà de la date butoir.

Le parti Europe Ecologie Les Verts souhaite développer l’autopartage et mettre à disposition de tous des véhicules électriques à l’entrée des zones rurales.

La mise en place d’un pass Liberté Climat serait optée pour un accès illimité à tous les transports dès l’âge de 16 ans.

Le parti est favorable au principe de la voiture partagée et au développement du rétrofit.

Valérie Pécresse, candidate de Les Républicains

programme automobile Valérie Pécresse

La candidate du parti Les Républicains est favorable aux motorisations hybrides qui pourront continuer d’être commercialisées après 2035.

Elle souhaite mettre en place un prêt à taux zéro pour l’achat d’un véhicule hybride ou électrique, et la location de voitures à 1€ par jour pour favoriser le retour à l’emploi.

Valérie Pécresse soutient la production sur le territoire et opterait pour un rapatriement de cette dernière. Elle soutiendrait l’automobile en général et la formation aux métiers de la mobilité.


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